Du 8 au 22 septembre
Exposition du Collectif Enchanté : C. Wainhouse, É. Barton, K. Dutoit Verbeke, L. Mayorova, M. Raulin, N. Laforge, O. Kivrina, O. Millet, P. Langrish, S. Decouz Ruiz, T. Escarra
Au cours de l’année 2024, le Collectif Enchanté s’est à la fois agrandit et diversifié. Afin de célébrer ses nouvelles arrivantes, l’idée d’une exposition collective s’est naturellement imposée. De par la pluralité des disciplines et des univers de chacune, difficile de trouver un consensus. Quel élément commun à chaque artiste peut servir de point d’appui ? C’est alors que la couleur bleu a surgi faisant également référence à notre voisin le plus fidèle : le lac Léman.
Cette exposition se veut telle une déambulation dans un dédale artistique où le fil d’Ariane est la couleur. Une multitude de bleus seront représentés ainsi qu’un large spectre de pratiques.
Mille mercis aux
Œuvres présentées lors de l’exposition
Vernissage de l’exposition
le 8 septembre 2024
en présence des artistes
Cassandra Wainhouse
Depuis plusieurs années je travaille surtout sur papier et sur tissus, j’utilise des matériaux pauvres, recyclés, des cartes géographiques, je dessine, je déchire, je couds, je brode, je colle et je repeins, je fais surgir de la peinture des corps, des archétypes, des empreintes, des cariatides, un territoire féminin, des Vénus incarnées, des rencontres, des mots, des déesses, des amours nomades, qui se cherchent et se retrouvent, des étres à la recherche d’eux mêmes et de l’autre, d’un sens d’appartenance, d’un sens à travers une géographie des corps, liés aux lieux comme à un destin.
Éva Barton
La photographie a commencé pour moi lorsque j’étais enfant, lors d’un atelier d’été en Hongrie. Je n’avais pas d’appareil à l’époque, mais on m’avait dit que je pouvais fabriquer une chambre noire à partir d’une boite de conserve d’ananas. Depuis ce temps j’ai adopté une approche expérimentale de la création d’images. Peu importe l’outil utilisé, qu’il s’agisse d’une photocopieuse, d’une webcam, d’un téléphone portable ou d’un Polaroid, tout peut fonctionner pour capturer une image. Diplômé de la Glasgow School of Art en Écosse et ayant finalisé des études de cinéma à Budapest, en Hongrie, je me spécialise professionnellement dans les natures mortes, les bijoux et la gastronomie. Dans mon travail personnel, je crée des installations photographiques, des collages 3D inspirés par la nature.
Karen Dutoit Verbeke
Larissa Mayorova
Ma démarche s’inspire de la ”nature”, je m’intéresse plus particulièrement aux plantes sauvages, elles me permettent d’aborder des thématiques liées à l’écologie, à des savoirs oubliés, au rejet. Étant également jardinier, j’ai un rapport particulier avec ces plantes que l’on exclue de nos jardins. Elles sont encres naturelles, teintures médicaments, mystiques, pionnières, utilitaires, désordre ”sales”, indésirables, etc.
Régulièrement, je répertorie herbacées, arbustes, arbres en les photographiant, en les cueillant ou en les dessinant. M’interrogeant sur l’idée du sauvage en ville, et plus largement sur que l’on identifie comme nature, parfois en nous considérant en dehors de celle-ci parfois en en faisant partie intégrante. De ces dessins, j’ai commencé par en faire des motifs décoratifs sur les murs des particuliers, des friches. Ce travail de représentation était accompagné d’une série de recherche en botanique, et en ethnobotanique. Par la suite dans tout dessin que je réalisais la végétation s’insinuait perturbant les compositions. Avec la découverte des plantes sources de couleur et la création de l’association « Les Tinctoriales », la couleur est entrée dans mon travail. Mes recherches actuelles incluent l’expérimentation esthétique et scientifique, le processus de création devenant parfois plus important que l’œuvre « aboutie ».
Pour l’exposition, je propose de présenter mon travail sur les paysages génériques. Ces paysages sont constitués de représentation de plantes et de leurs extraits, elles sont identifiées, simplifiées et récoltées autour du lieu de création, mon atelier à Lille ou lors de résidences. Les encres, pigments obtenus, sont issus des fleurs récoltées, plantes pionnières, horticoles, elles constituent à la fois les visuels et la matière de mes créations. J’accompagne mes sérigraphies par ce que je nomme “terre végétale”, il s’agit de pigments obtenus à partir des fleurs, figés dans l’étape de séchage, la laque de pissenlit, de renouée du japon, d’orties etc se craquellent, se fragmentent, créant des sillons, rappelant, les nervures des feuilles ou des plans de paysage imaginaire. Les fleurs communiquent dans mon travail par le biais de la couleur, utilisant les substances issues des plantes. À l’image des pétales éphémères, certains des coloris appliqués varieront avec le temps.
Melody Raulin
Née en 1983 à Genève et diplômée des Beaux-Arts de Dijon en 2011, Melody se démarque par un parcours atypique en ayant également suivi les enseignements des écoles d’arts de Lyon et Cergy. Elle explore une pratique gestuelle abstraite hybride à mi-chemin entre la trace et l’effacement. Depuis 2010, le monotype occupe une place prépondérante dans sa démarche. Cette technique d’impression consiste à exécuter un tirage unique et instantané, qu’elle s’approprie par des notions de légèreté, de fluidité, d’aléatoire et d’effet de surprise. Ses recherches ont toujours été guidées par le besoin de représenter une certaine profondeur par un minimum de matière.
Animée par la volonté de créer du lien entre les Vivants, de toucher le cœur par l’émerveillement et l’esprit par une remise en question profonde du paradigme sociétal occidental actuel.
Nathalie est guide Shinrin Yoku (bains de forêt japonais) et se sent en profonde reliance avec la forêt. Poète des sous-bois, elle explore diverses pratiques artistiques en co-création avec le Végétal, comme notamment le Tataki Zomé, l’art de marteler l’essence d’une plante, en conscience, sur le tissu..
Olga Kivrina
Créatrice de produits cosmétiques naturels, maitre-savonnier, créatrice de vêtements et d’accessoires, écrivain, photographe.
Olga cultive l’amour pour les matières naturelles depuis son enfance. Elle travaille avec de l’alpaga, du lin, de la soie, du cuir pour fabriquer des collections authentiques et intemporelles. Elle crée également des savons naturels et d’autres produits cosmétiques éco-responsables.
Vivre simplement, en harmonie avec la nature, apprécier les choses qu’elle nous donne tout en respectant l’environnement dans lequel on évolue. Ouvrir grand les yeux sur la beauté du monde, observer, apprendre et tisser notre propre histoire.
Il y a plusieurs années, je suis tombée amoureuse de bas-reliefs botaniques. Ce qui m’a surtout attirée, c’est l’idée d’immortalité et la sensation de pouvoir figer le temps dans un monde où rien n’est éternel. Chaque pièce que je crée demande beaucoup de patience et d’attention aux détails. Je peaufine minutieusement chaque élément pour obtenir un résultat captivant, qui ne laisse personne indifférent. Une fois terminés, je peins mes bas-reliefs de manière particulière pour leur donner un réalisme saisissant, et parfois, j’ajoute des trompe-l’oeil.
Ces objets de décoration rares s’intègrent parfaitement dans n’importe quel intérieur, qu’il soit moderne ou classique. Je peux les fabriquer sur mesure, selon les dimensions précises dont vous avez besoin. Ils peuvent être accrochés au mur ou installés comme des moulures, que ce soit sur le mur ou au plafond.
Olga Millet
Olga Millet, créatrice du grenier aux merveilles est une artiste plasticienne autodidacte multi matières inventant un monde au gré de ses inspirations. De contes et légendes revisités en découvertes magiques, c’est tout un univers que vous découvrez sous vos yeux.Elle est alors tombée amoureuse du Paysage.
Lili-Clémence est, en plus d’être fleuriste et paysagiste, artisane d’art : fabricante de décors et sculptures en végétaux stables.
Elle glane et collecte des végétaux lors de ses nombreuses déambulations : la marche et l’observation des sites font partie de son processus créatif. Cette cueillette des végétaux lui permet de fixer des images des lieux et des émotions et sensations que peuvent créer des événements ordinaires tels que le vent qui balaye un champ, le vallonnement subtil d’un paysage ou ses couleurs disposées en aplat .
Lili-Clémence utilise une technique ancienne dite de montage des fleurs où chaque tige glanée est remplacée par un fin fil de métal. Commence ensuite la phase de séchage et de métamorphose où les fleurs et les herbes changent d’aspect, de couleurs et de matières. Elle peut alors tisser, entrelacer, tresser ces fleurs ensemble pour retranscrire dans ses sculptures botaniques l’empreinte de ces moments furtifs de beauté et de poésie.
Elle expose régulièrement en France et fera partie de la Biennale Homo Faber qui a lieu à Venise en Septembre 2024.
Elle transmet aussi son savoir-faire lors d’ateliers dans les musées et les pôles de métiers d’art.
Philippa Langrish
Philippa Langrish, artiste anglaise installée en France depuis 2009. Philppa est inspirée par l’importance de nos espaces verts communs en tant que lieux de réflexion, de guérison, d’inspiration, de protection et de chérir. On constate souvent qu’en période de désespoir, la nature devient notre confort et notre réconfort.
Maintenant que le monde naturel est en crise, il est temps de renverser la situation et d’offrir tendresse et soin à notre environnement.Elle est inscrit au cœur de son projets les liens profonds tissés dans le cours de ses voyages. Les peintures de cette exposition ont été inspirées par un voyage en Provence l’année dernière.
Sophie Decouz Ruiz
Passionnée par les arts, après un parcours professionnel riche et varié je me dédie désormais entièrement à l’expression artistique.
Inspirée par la notion d’errance, de lien entre féminin-végétal, et de poésie, mes créations varient des petits aux grands formats, allient gravure, cyanotypes, dessin, peinture, encre et fusain. Je puise dans la richesse et la liberté d’expression qu’offre chaque médium afin d’explorer et illustrer l’imaginaire.
La poésie, qui accompagne mes réalisations, offre un contrepoint,
une pause dans un monde accéléré et empreint d’utilité, de conscience permanente.
S’ouvrir une voie,
cheminer, toujours,
regarder et observer la nature, surtout.
Dans la douceur, l’exaltation,
comme dans l’apparence d’une inaction,
tout bouillonne, tout le temps.
Apprivoiser ces moments et canaliser les désirs vers ces images est nécessaire aux prochains pas.
Elles déposent leur poids même léger, leur empreinte sur le sentier au milieu d’une nature. Une pause, des regards, des moments de latence.
Cela dépend,
tout dépend,
de l’écoute, de l’attention.
Formée à la peinture à huile auprès d’Isabelle ALLARD, et aux beaux arts du genevois (EBAG), je poursuis l’enrichissement de ma pratique avec des ateliers de gravure.
Je serais ravie de vous recevoir dans mon atelier de l’Espace Enchanté à Yvoire, sur rendez-vous.
Après une expérience professionnelle en recherche médicale à Genève, Teresa a voulu revenir à une activité plus proche de son humanité, de son environnement, de son cœur d’enfant et de l’artiste qui sommeille en elle. Il lui semble indispensable d’éveiller cette dimension pour sensibiliser ses congénères à retrouver un équilibre entre la créativité du vivant et la matière. Elle a créé son entreprise en 2020, au service de l’ « être » pour apporter une écologie multi-dimensionnelle dans la vie quotidienne.
Avec des formations autour de l’art, comme la musique, la danse, le yoga, des pratiques d’art-thérapie, mais aussi une formation en chamanisme liée à son expérience professionnelle en psychiatrie, aujourd’hui elle crée des ateliers de yoga et de collages.
L’objectif, propager une sensibilisation et une recherche de bien-être, par le respect de la vie qui s’anime à l’extérieur comme à l’intérieur de nous. Éclairer, guider, observer quelles sont nos propres ressources grâce à des activités d’expression simples et ludiques.