Forêts costumées,
Virginie Chomette
Du 18 janvier au 9 mars
“Elle brode, tisse, récupère, assemble différents éléments pour construire un monde fantasmagorique. Plonger dans l’œuvre de Virginie CHOMETTE, qu’elle soit monumentale ou de petite taille, c’est plonger dans la matière et les histoires.”
– Victor Guinehut
S’enforester – Forêts rêvées
Cette exposition fait partie du cycle d’expositions 2025 créé par Victor Guinehut, commissaire d’exposition.
Quelques mots de sa part :
“Lieux de flânerie, de ressources, de contes et légendes, mais aussi espaces préservés ou menacés, victimes d’un appauvrissement de la biodiversité, voire de la disparition d’un certain nombre d’espèces végétales et du vivant, les forêts nourrissent les univers et la créativité des artistes.
Ce cycle “Forêts rêvées” au sein de l’Espace enchanté, souhaite à sa mesure, à travers quatre expositions autour de cinq artistes nourrir nos imaginaires pour réinventer nos rapports aux vivants et aux forêts.
Textile, peinture, sculpture, dessins sont conviés pour évoquer l’attachement des artistes au vivant, et pour certains dénoncer les menaces qui pèsent sur les forêts et leurs écosystèmes.”
Virginie Chomette
“Magicienne, ancestrale enfant, sorcière aux mille doigts, Virginie Chomette « fée mine » de rien mais fait beaucoup avec ses mains. Elle braque sur notre quotidien une humanité pleine d’yeux qui nous interroge, nous murmure, nous chuchote et parfois nous réprimande en (ré)ouvrant tous les champs du possible , possiblement oubliés.
À l ‘heure où nos bouches sont cousues sous les masques de tissus, Virginie réaffirme la nécessité de « dire » et de « faire » de « défaire » , de « coudre » et de « découdre »… encore…
Bouches et gueules pleines de dents, chantent, discutent, bavardent, injurient le défilement des jours sans nous laisser indifférents. Perchée là-haut sur la montagne tout au bout d’un caillou, l’artiste, à genoux – l’humilité élégante – travaille. Un labeur frénétique , une boulimie de vivre ancrée au corps, au cœur, à l’âme : elle interroge une féminité libre, un monde en déséquilibre qu’elle remet sur orbite en dévorant – telle une ogresse insatiable – cette pesante normalité qui fait pourrir les rêves. Elle parle un langage universel , une langue déliée, libérée où les mots – petits et gros – tissent une narration infinie peuplée d‘êtres – asymétriques et libres – qui loin d’être dans la marge sont désormais au centre de l’histoire.
À nous de rendre l’oreille, de humer les fragrances épicées mêlées au musc de l’indiscipline. Insoumis, indépendant, irrévérencieux tel peut se définir le petit monde de Virginie Chomette, qui loin de singer le cirque de notre humanité , en gomme et en déchiquète (avec les dents de devant) le cadre bien trop rigide en nous rappelant que les frontières sont à franchir.”
Amaury Pontvianne
“… J’AI FAIT LE PAS… J’AI FAIT ET DEFAIT… J’AI FAIT LA FETE… J’AI FAIT LE SILENCE… J’AI FAIT SANS EFFETS… J’AI FAIT DES FEES… J’AI FAIT DES ENFANTS… J’AI FAIT LA SOURDE OREILLE… J’AI FAIT LA BOUCHE COUSUE… J’AI FAIT DANS LE DETAIL… J’AI FAIT DANS L ‘URGENCE… J’AI FAIT DES NOEUDS… J’AI FAIT COMME J ‘AI PU ?.. J’AI FAIT DES COULEURS… J’AI FAIT LE CONTOUR… J’AI FAIT LA DEBILE… J’AI FAIT EN LIBERTE… J’AI FAIT DU DESORDRE… J’AI FAIT DANS LA DENTELLE… J’AI FAIT L’ERMITE… J’AI FAIT DES MIETTES… J’AI FAIT SANS FIN… J’AI FAIT GRANDIR… J’AI FAIT DES REVES… J’AI FAIT DES TRUCS… J’AI RIEN FAIT… J’AI FAIT COMME IL ME PLAIT… TOUT A FAIT… TOUT A FAIRE… TOUT A ETRE…”
Virgnie Chomette