Élodie Tribut & Thierry Faligot
Du 21 juin au 14 septembre
“Thierry Faligot est un orfèvre du papier. Dans des assemblages d’une grande précision et aux couleurs chatoyantes, l’artiste développe un bestiaire fantastique. De son côté, Elodie Tribut dresse le portrait d’oiseaux de nos régions ou d’ailleurs, qui peuplent les bords des lacs et des forêts qui voient leurs existences menacés par certaines activités humaines.”
Victor Guinehut
S’enforester : Forêts Rêvées
Cette exposition fait partie du cycle d’expositions 2025 créé par Victor Guinehut, commissaire d’exposition. Quelques mots de sa part :
“Lieux de flânerie, de ressources, de contes et légendes, mais aussi espaces préservés ou menacés, victimes d’un appauvrissement de la biodiversité, voire de la disparition d’un certain nombre d’espèces végétales et du vivant, les forêts nourrissent les univers et la créativité des artistes.
Ce cycle “Forêts rêvées” au sein de l’Espace enchanté, souhaite à sa mesure, à travers quatre expositions autour de cinq artistes nourrir nos imaginaires pour réinventer nos rapports aux vivants et aux forêts.
Textile, peinture, sculpture, dessins sont conviés pour évoquer l’attachement des artistes au vivant, et pour certains dénoncer les menaces qui pèsent sur les forêts et leurs écosystèmes.”


Élodie Tribut
Les oiseaux me fascinent, m’intriguent, m’étonnent, m’inspirent… Quoi qu’il se passe, quelque soit notre agitation, ils passent et continuent à chanter… Les oiseaux sont un maillon de l’écosystème, extrêmement connecté à l’ensemble des autres espèces, et aussi d’excellents indicateurs de l’état de l’environnement, des sentinelles de la nature.
Depuis 1980, un quart des oiseaux européens ont disparu, soit 800 millions. Leur disparition bouleverse tout une chaîne alimentaire ainsi que le cycle de vie de la nature. Le printemps sera t-il bientôt silencieux comme l’annonçait Rachel Carson dans les années 60 ? Mon travail plastique a la volonté de mettre en lumière cette poésie, de renouer avec le Vivant et de sensibiliser à la fragilité qui l’entoure.
Je suis artiste plasticienne à plein temps. Je dessine, je brode, je tisse, je peins, je “cyanotype”, j’installe, je découpe… Mon fil conducteur, depuis plus de 10 ans, est de défendre la biodiversité et pouvoir sensibiliser le public au Vivant et plus particulièrement aux oiseaux.
J’étudie les volatiles, je les observe, j’analyse leurs interactions mais aussi les différentes raisons de leur disparition.
Mon art est une sorte d’activisme qui sensibilise aux oiseaux et à leur protection. Mon but est de reconnecter le spectateur à notre biodiversité et de provoquer un émerveillement. Je ne cherche pas à sauver le Monde, mais plutôt à alerter, à faire prendre conscience et aussi à enchanter le quotidien…

Thierry Faligot
Artiste autodidacte aujourd’hui sculpteur “plasticien”, principalement papiers, depuis 2007 indépendant , j’ai d’abord évolué dans l’univers du collage en insérant des pop’p pour créer un effet relief.
Mes illustrations sortant de plus en plus hors du cadre, je me suis orienté dans un 2ème temps vers la composition d’un travail plus dimensionnel.
Afin de pouvoir les observer sous différents angles et lumières, je me suis amusé à réaliser des structures (dioramas), sculptures et assemblages, ainsi que des détournements d’objets insolites pour créer des univers insolites.
Les réalisations sont effectuées principalement avec des papiers recyclés et détournés, recartonnés et vernis. L’essentielle collecte de documents papiers (flyers, papiers peint, images picturales, etc..) en amont de la réalisation est fondamentale, pour la motivation et réalisation de projets. L’ajout d’éléments variés pour apporter volumes et vies aux réalisations, sont de type lichens, plumes, fantaisies diverses.
Aujourd’hui mon travail consiste à la réalisation de pièces représentant des créatures, totems, engins et forêts onirique. L’ensemble de ces travaux tentent de proposer un univers alternatif où la nature reprendrait ses droits tout en suggérant ses mutations.
Mon inspiration née de l’ordre de l’art baroque, foisonnant. Mes « décorums » imaginaires sont empruntés aux images des contes de Perrault, aux atmosphères des illustrations d’Hubert Robert, ou à la richesse des sujets de Bernin.